Après avoir accepté l’ordination des femmes en début de semaine, les délégués ont approuvé qu’au moins la moitié du personnel exécutif de la Communion mondiale d’Eglises réformées soit féminin, jeudi 6 juillet, à Leipzig.
Par Laurence Villoz
La question de la justice de genre a été au centre des préoccupations de l’Assemblée générale de la Communion mondiale d’Eglises réformées (CMER). Les délégués ont soutenu plusieurs propositions en faveur de l’égalité entre femmes et hommes. Lors d’une séance de décision, jeudi 6 juillet à Leipzig, l’assemblée a décidé «que le comité exécutif de la CMER soit composé d’au moins 50% de femmes» et «que lors de la recherche du personnel exécutif, on veillerait énergiquement à l’égalité entre les genres dans le but précis d’avoir au moins 50% de femmes». Actuellement, le comité exécutif rassemble 20 hommes et 12 femmes. Quant au personnel exécutif, il est composé de deux hommes et d’une femme.
Les termes «50% au moins» ont suscité de nombreuses discussions au sein de l’assemblée. Certains délégués ont trouvé qu’afficher un nombre précis renvoyait un message négatif, car trop mathématique. D’autres ont souhaité une vraie parité entre femmes et hommes: «Choisir «au moins 50%» n’est pas égalitaire, car il pourrait y avoir plus de femmes que d’hommes», a souligné un membre de l’assemblée. «Nous devons garder les termes «au moins», car les femmes sont constamment sous-représentées. Il faut le rappeler clairement», a réagi un délégué de l’Eglise du Christ du Japon. Après un long temps d’échange, le consensus a été trouvé.
La création d’une politique de justice de genre
Précédemment, le mardi 4 juillet, les délégués ont déclaré unanimement que «la violence basée sur le genre et la discrimination sous toutes ses formes était un péché». Ils ont également donné leur aval pour «que le Conseil exécutif de la CMER et que son secrétaire général établissent une politique de justice de genre qui définisse les questions de violence basée sur le genre dans l’Eglise et la société d’ici 2019». Ce document inclura un plan d’action pour la mise en place de la politique dans les Eglises membres et des critères d’imputabilités.
En début de semaine, l’assemblée a également soutenu l’ordination des femmes. Actuellement, la majorité des 233 Eglises membres de la CMER procède à leur ordination. Toutefois, une étude datant de 2009 avait révélé qu’une quarantaine d’entre elles ne l’autorisait pas encore.