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par Laurence Villoz

Ecouter, discerner et prendre position. Les délégués de la Communion mondiale d’Eglises réformées ont choisi d’utiliser des procédés participatifs pour se prononcer sur les différents sujets qu’ils vont aborder, lors de l’Assemblée générale du 29 juin au 7 juillet, à Leipzig.

«La compréhension des procédés de discernement et de consensus apparaît comme de réels défis qui nous permettent d’édifier notre communauté», a expliqué Tara Tautari, de l’équipe des procédures de discernement de la Communion mondiale d’Eglises réformées (CMER), lors de la première session de l’Assemblée générale, jeudi 29 juin, à Leipzig. Le comité exécutif de la CMER a proposé d’utiliser les principes du discernement pour la conduite des différents travaux qui seront menés durant cette rencontre. Ces procédés ont déjà été utilisés lors de la 24e Assemblée générale de l’Alliance réformée mondiale et de l’Assemblée générale de l’unification à Grands Rapids.

D’un point de vue théologique, le discernement désigne un processus accompagné de prières qui fonde la communauté et grâce auquel on cherche à découvrir l’avis commun de l’Assemblée et à discerner la volonté de Dieu, afin d’avancer de la façon la plus sage possible face à une question particulière. «Il s’agit de s’écouter les uns les autres, de promouvoir la collaboration et de trouver un consensus», a ajouté Tara Tautari.

Ainsi, les délégués ont reçu un carton bleu et un carton orange pour exprimer leurs opinions. «L’orange signifie qu’on soutient chaudement le point de vue et le bleu exprime une certaine réserve ou le désir de creuser le sujet». L’utilisation des deux cartons simultanément indique que le délégué ne souhaite pas prolonger le débat. Dans les cas où le consensus n’est pas atteint, deux solutions sont proposées: «Nous pouvons remettre la question à plus tard et y revenir à un autre moment ou prendre acte et signaler qu’on n’a pas réussi à prendre de décision. Les différentes positions peuvent être une richesse, il ne faut pas les considérer comme un échec», a précisé la consultante. Toutefois, certains sujets durant l’Assemblée nécessiteront un vote strict, comme la question du budget.